LA CHAPELLE DE LA CALANQUE DE PORT-MIOU
Une césarienne à Cassis en 1719
Registre AD13 - Cassis BMS 1719 cote 5 Mi 246 - Relevé par Catherine RIBES-BRACHE
Du onze janv mille sept cents dix neuf a été enseveli dans le grand Cimetière
de ceste paroisse, mariane Brace (ou Bruce) espouse de Jean fauveau agée d'environ trante
deux ans laquelle estant enseinte feut ouverte apres Sa mort pour pouvoir
Conserver lanfant lequel feut ondoie et vecut quelque momant et a esté
enteré avec la mere temoins messre jacques dezan pretre et messre pierre maurel
pretre qui ont signé avec moy curé aloriginal.
Transcription, acte rédigé par le Curé CABROL :
Du 11 janvier 1719 a été ensevelie dans le grand cimetière
de cette paroisse Mariane BRACE (ou BRUCE), épouse de Jean FAUVEAU, âgée d'environ trente
deux ans. Laquelle étant en ceinte fut ouverte après sa mort pour pouvoir
conserver l'enfant, lequel fut ondoyé et vécut quelques moments et a été
enterré avec la mère. Témoins, Messire Jacques DEZAN, prêtre et Messire Pierre MAUREL,
prêtre qui ont signé avec moi, Curé, à l'original.
* La femme décédée en couches ou avant son accouchement était parfois "ouverte" afin de baptiser l'enfant qui généralement était mort ou ne survivait pas à ce traitement. La plupart du temps celui-ci était replacé dans le ventre maternel avant l'inhumation de la mère.
Cette opération s'appelait déjà : la "césarienne".
"L’église catholique recommandait la césarienne post mortem pour ne pas faire perdre les bienfaits du baptême à un enfant sur le point de naître.
C’est à François Rousset (Avignon 1581) que l’on doit la première description de la technique de la césarienne sur femme vivante (bien qu’il n’aurait jamais pratiqué ou même assisté à une telle intervention) dans son traité intitulé "Enfantement césarien".
Extrait de "Fondation Genevoise pour la Formation et la Recherche Médicales" dont lien ci-dessous.
Historique et éthymologie de la césarienne : http://www.gfmer.ch/Endo/Reprod_health/Tunisia/cesarienne/HISTORIQUE.html